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Maïs fourrage Bilan de campagne 2008 selon Arvalis

« En général, 2008 apparaît comme une bonne année pour les semis précoces. De plus pour les semis tardifs, malgré l’hétérogénéité constatée, les résultats sont plus positifs que prévus » déclare Bernard Carpentier d’Arvalis-Institut du végétal.

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Bernard Carpentier, Arvalis-Institut du Végétal (© Terre-net Média)

Cette année les conditions climatiques ont plutôt favorisé les semis précoces. Le printemps a en effet été relativement chaud. En revanche, une baisse des températures à la mi-juin a entraîné un retard de développement pour les semis tardifs. La fraîcheur de l’été, ainsi que les intempéries régulières, ont permis d’assurer un développement correct des cultures. De bonnes conditions de récolte ont, au final, donné un maïs plutôt riche en amidon, mais présentant une qualité tige/feuille moins bonne que les années précédentes. « Les plants ont vieillis et se sont chargés en amidon, mais sont en quelque sorte restés verts » a expliqué Gildas Cabon d’Arvalis. Les teneurs en matière sèche des ensilages oscillent de 26 à 38% avec des teneurs en eau variables en fonction des conditions de culture et de récolte. Les résultats de l’année s’expliquent aussi par une faible pression des ravageurs.

Le semis précoce, une technique rentable à généraliser ?

Les conclusions de la campagne 2008 traduisent une efficacité globale de la stratégie de semis précoce, qui devrait tendre à se généraliser. S’intéressant aux cultures biologiques, Arvalis souhaite prendre le risque de semer précocement les maïs non protégés, dans le but d’obtenir de meilleurs rendements. Ce pari va à l’encontre des pratiques traditionnelles de semis tardif cherchant à contrer la pression de ravageurs. D’autre part la génétique, couplée à la hausse globale des températures, permet la création de nouveaux individus moins gourmands en eau et résistant à des températures plus basses. Ces recherches devraient permettre d’élargir le champ de la culture grâce à une montée en altitude du maïs.

Dans tous les cas, l'établissement d'un bon diagnostic au champ semble être réellement une priorité pour les chercheurs d'Arvalis. Selon eux, l'expérience a montré que l'observation de terrain était souvent plus efficace que les analyses statistiques. L'objectif pour l'institut est en effet, pour les agriculteurs d'arriver par l'observation de terrain à compenser les aléas culturaux en modifiant la date de récolte. Des techniciens ont déjà été formés dans cette optique, mais « il reste encore beaucoup à apprendre de l'observation au champ » a déclaré Bertrand Carpentier.

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